Trachéotomie après transplantation pulmonaire : incidence, facteurs de risque et conséquences - 07/09/15
Riassunto |
Introduction |
Le sevrage ventilatoire après transplantation pulmonaire (TP) peut s’avérer difficile. La trachéotomie est un moyen classique d’aidevau sevrage. L’objectif du travail était de préciser l’incidence et d’identifier les facteurs de risque de recours à la trachéotomie après transplantation pulmonaire, ainsi que ses conséquences.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude observationnelle concernant les TP réalisées dans notre centre entre janvier 2010 et décembre 2014. Le critère principal de jugement était le nombre de patients trachéotomisés. Les facteurs de risque étudiés étaient les caractéristiques des patients (âge, sexe et index de masse corporelle [IMC]), le caractère mono ou bipulmonaire de la TP, le score SOFA le jour de la TP, l’inscription en super urgence (SU) ou non, la préexistence d’une hypertension artérielle pulmonaire, la pose d’une ECMO en périopératoire, la voie d’abord chirurgicale (thoracotomie ou « Clamshell », soit thoracotomie plus sternotomie), et la nécessité d’une reprise chirurgicale précoce (dans les 24h). Les conséquences étudiées étaient le nombre de pneumopathies acquises sous ventilation mécanique (PAVM), la durée de ventilation mécanique, la durée moyenne de séjour en réanimation et la mortalité en réanimation.
Résultats |
Cent trente-quatre patients ont été transplantés durant la période de l’étude parmi lesquels 52 (38,8 %) ont été trachéotomisés. Les caractéristiques démographiques (âge, sexe, IMC) n’étaient pas différentes selon que les patients aient été trachéotomisés ou non. En analyse univariée, l’existence d’une HTAP, la pose d’une ECMO en périopératoire, l’inscription en SU, la voie d’abord de Clamshell, le score SOFA et la reprise chirurgicale précoce étaient plus fréquemment associés au recours à la trachéotomie (cf. Tableau 1). En analyse multivariée, les facteurs de risque indépendants de recours à une trachéotomie étaient la voie d’abord de Clamshell (Odds Ratio 3,7 IC 95 % : [1,2–11,2]) et le score SOFA à l’admission (Odds Ratio 1,1 IC 95 % : [1,0–1,3]). La durée médiane de ventilation était de 9,5 j [6–15] avant trachéotomie et 14,0 j [7–21] après. Les patients trachéotomisés subissaient plus d’épisodes de PAVM (2 [1–3] vs 0 [0–1] p<0,0001). La durée médiane de ventilation mécanique était plus importante chez les patients trachéotomisés (3,4 j [1–8] vs 22,0 j [16–37]), ainsi que la durée moyenne de séjour (13,4 j±9,4 vs 37,2 j±24,2 p<0,0001), mais pas la mortalité (33 % vs 24 % p=0,29).
Discussion |
La trachéotomie pour sevrage ventilatoire difficile était fréquente après transplantation pulmonaire. La gravité du patient à l’admission et la voie d’abord chirurgicale semblaient être associées à un recours plus fréquent à cette technique. Les patients trachéotomisés avaient une durée de ventilation et de séjour en réanimation plus longue mais leur mortalité n’était pas augmentée.
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Vol 1 - N° S1
P. A107 - Settembre 2015 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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